Vos médecins généralistes ont de plus en plus de mal à organiser et à garantir la qualité de la garde en semaine et le week-end. Nous en sommes désolés !
Les médecins généralistes dénoncent ce qu’ils ressentent comme étant un sabotage du 1733 et des Postes Médicaux de Garde (PMG) par les autorités fédérales. De par l’ingérence des pouvoirs publics et le sous-investissement dans les PMG et le 1733, deux dispositifs qui ont fait leurs preuves pour la prise en charge des patients durant la garde, le SPF Santé publique, le SPF Intérieur et l’Inami menacent l’existence même de la garde au grand dam de la profession.
Malgré tous nos efforts, nous n’arrivons pas à nous faire suffisamment entendre ! Vos médecins sont inquiets de ne plus pouvoir garantir vos soins essentiels durant la garde. Si les autorités fédérales ne prennent pas conscience de l’extrême urgence de régler ces problèmes, aucun médecin généraliste ne pourra plus donner de son temps et de son énergie pour co-organiser la garde. Certains quitteront même les zones dans lesquelles la garde est devenue pénible, en aggravant une pénurie déjà importante.
Nos revendications sont reprises sur cette affiche que vous pouvez imprimer et afficher dans vos cabinets de médecine générale.
Les Postes Médicaux de Garde ne sont pas ouverts au tout-venant. Le 1733 doit d’abord s’assurer que le motif de l’appel ne requiert pas un soin plus urgent à l’hôpital, voire l’envoi d’un SMUR (infarctus, AVC, etc). Le 1733 fait ensuite le tri entre les appels qui ne peuvent attendre le retour du médecin traitant et décide d’une consultation (la règle) ou d’une visite à domicile (l’exception).
Les Cercles et leurs médecins généralistes refusent de se voir imposer une ouverture des postes de garde sans tri préalable des patients. La plupart des postes de garde ne sont pas adaptés pour fonctionner sans rendez-vous. Ils ne disposent pas de salle d’attente assez grande et de plusieurs médecins présents en même temps pour assumer les pics de fréquentation.
Cela aurait un impact sur :
Les récentes décisions du ministre Vandenbroucke qui a modifié le tri en nuit profonde (23h-8h) ont un impact important sur le repos des médecins de garde ; ceux-ci sont trop souvent appelés pour des motifs qui pourraient attendre le lendemain matin. Cela pèse sur les médecins, en particulier ceux des zones en pénurie qui sont souvent de garde et dont certains pensent même déménager pour s’installer dans des zones moins pénibles. Cette décision unilatérale compromet donc aussi les soins en journée.
Les Postes Médicaux de Garde sont nécessaires pour
Si la médecine générale n’a plus les moyens de maintenir les postes de garde, c’est l’existence même de la garde qui sera compromise car il n’y aura pas de plan B. Il sera impossible de reprendre une garde à l’ancienne, sous peine de faire fuir les médecins qui n’exercent pas dans des zones urbaines ou semi-urbaines.
Le ministre Fédéral de la Santé nous assure qu’il ne veut pas fermer les PMG, mais il ne leur donne pas les moyens pour leur permettre d’exister. Chaque année, ils font face à des problèmes de financement de la part de l’INAMI qui fixe des règles sans consulter les principaux concernés. De nombreuses dépenses indispensables leur sont refusées à posteriori et cela a un impact sur le budget des PMG parfois des années plus tard. Les PMG n’ayant que l’INAMI comme source de financement et ne bénéficiant d’aucune marge bénéficiaire, sont donc tous menacés de faillite à court ou moyen terme.
Le projet de financement des PMG, en partie au prorata des habitants, est une aberration. Certains frais fixes sont incompressibles, que la zone soit densément ou peu peuplée. Les zones rurales sont, encore une fois, ignorées dans ce calcul.
Signez notre pétition sur ce lien.
Pour garantir :
Cher.e.s patient.e.s, ceci n’est pas une grève mais aurait pu (ou dû ?) l’être. Merci de défendre vos intérêts en vous mobilisant à nos côtés. Nous devons nous faire entendre.
Si vous préférez signer sur la version papier, vous pouvez imprimer, remplir et nous renvoyer ce formulaire.